Le shibori, renouveau d’une technique textile séculaire
Certains de nos produits, notamment nos étoles, sont teints par la technique du shibori. Nous vous présentons ici cette technique d’origine japonaise de teinture par réserve. Contrairement à la technique de l’ikat (voir notre article sur l’ikat) où le fil est teint avant d’être tissé, pour le shibori il s’agit de faire la teinture après le tissage de l’étoffe. Selon le motif final souhaité, il existe une multitude de techniques que l’on peut répartir en trois catégories : les nœuds, les coutures et les pliages. Des ficelles ou des bandes de caoutchouc vont serrer le tissu et maintenir certaines zones étanches qui empêcheront la teinture de se répartir de manière homogène. Appelé aussi tie and dye ou teinture par nœud, le shibori se pratique de préférence sur un tissu en fibres naturelles comme le lin ou le coton pour une meilleure fixation de la teinture.
Exemple de motif avec un tissu cousu.
Source : Pinterest
Motifs de shibori par pliages.
Source : Pinterest
Exemple de motif par ligatures.
Source : Art threads blogspot
Réalisation d’un motif shibori
Débouillissage du tissu : Une fois l’étoffe tissée, elle est ensuite débouillie. Ce bain bouillant permet d’enlever les résidus présents sur les fils de coton. Pour permettre à la teinture de bien pénétrer les fibres, il faut que les résidus soient enlevés.
Nouages des ligatures : Le tissu est ligaturé avant de procéder à la teinture. Chez Afrika Tiss, nous utilisons des bandes de chambre à air que l’on serre très fort pour maintenir la zone étanche.
Teinture de la toile : On trempe les étoffes dans les bains de teinture.
Rinçage après teinture : Ensuite, elles sont rincées dans plusieurs bains avant d’enlever les ligatures. Nous faisons 4 à 5 bains de rinçage jusqu’à obtention d’une eau claire.
Dé-nouage des ligatures : Les ligatures sont enlevées et le motif apparaît enfin.
Rinçage après dé-nouage : Un autre rinçage est effectué après avoir ôté les ligatures.
Séchage : Le séchage permet de révéler la couleur finale des tissus. Attention à ne pas laisser les cotonnades trop au soleil sinon elles décolorent.
Origine de cet art
Le shibori serait originaire du Japon où il existait déjà au VIIème siècle. En japonais « shiboru » veut dire tordre, presser, d’où provient le terme « shibori ». Dans la tradition japonaise, le shibori se pratique uniquement sur un tissu en fibres naturelles avec de l’indigo, un colorant végétal naturel. A l’époque le shibori était utilisé pour les vêtements des Samouraïs et pour certains kimonos. Cette technique est pratiquée dans différentes régions du monde. On la retrouve dans toute l’Asie, au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique latine et dans le Caucase.
Source : Pinterest
Kimono japonais en soie teint par différentes techniques de shibori.
Source : Yorke Antique Textiles
Kimono japonais teint par la technique de la couture et celle des ligatures.
Source : Yorke Antique Textiles
Shibori en Afrique et au Burkina
L’arrivée des colorants de synthèse a permit d’élargir la gamme de couleur des tissus shibori.
Tissu bazin ivoirien.
Source : Esmëe Créations
Robe cousue dans un tissu burkinabé.
Tissu koko dunda du Burkina Faso
Source : Fasozine
Tissu malien.
Source : Worth Point
Tissu malien.
Source : Maliweb
Tenue homme cousue dans un tissu burkinabé
Nos étoles shibori fabriquées au Burkina Faso.
Découvrez nos étoles
Le shibori est une technique ancestrale de teinture par réserve. Il permet de réaliser des motifs caractéristiques en pliant, cousant ou nouant le tissu avant de le plonger dans le bain de teinture, engendrant parfois un rendu aléatoire. D’origine japonaise, on le retrouve dans différentes régions du monde comme l’Asie, le Moyen-Orient ou l’Afrique, notamment au Burkina Faso où nous produisons nos étoles. Retrouvez-nos étoles en vente sur notre e-shop et dans notre boutique au Grands Voisins (74 av Denfert Rochereau, 75014 Paris). Pour découvrir davantage de savoir-faire africains et suivre l’actualité de notre association,
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