Le batik africain, mode d’emploie
Technique d’impression textile originaire d’Indonésie, le batik est désormais maîtrisé par un grand nombre d’artisans au Burkina Faso. Il s’agit d’une réserve chimique qui consiste à révéler des motifs recouverts de cire ou de paraffine. Les artistes pratiquent le batik africain généralement en « painting » pour réaliser des tableaux illustrant des scènes de vie villageoise.
Un jour de pluie diluvienne, Flore Kabore, batikière confirmée du Centre National D’Art et d’Artisanat (CNAA) nous reçoit dans son stand sous la tôle duquel nous nous abritons pour admirer son travail de réalisation d’un batik africain.
Peu à peu, « bilfu bilfu », ça crépite, ça craquèle, ça colore….
L’attirail d’une batikière :
- un tjanting qui permet de tracer avec finesse un dessin à la cire
- un pinceau pour recouvrir de cire de plus grandes surfaces
- un réchaud pour maintenir la cire tiède et fondante
- des gants pour manipuler avec précaution les bains de couleurs chimiques
Flore Klabore, artiste batikière en plein travail
Les étapes successives :
1/ Après un premier tracé au crayon, les contours du motif principal sont recouverts d’une très fine couche de cire chaude qui les préserve du premier bain de teinture.
2 outils indispensables pour le batik africain : le pinceau et le tjanting
Esquisse du premier dessin à la cire à l’aide du tjanting
2/ Les fonds sont à leur tour recouverts d’une couche de cire plus épaisse, afin d’obtenir un effet craquelé après l’imprégnation du tissu dans un second bain de couleurs.
Ces étapes successives d’application préalable de cire puis de trempage dans les bains de couleurs se répètent plusieurs fois, en fonction du nombre de couleurs recherchées.
3/ Pour ôter la cire, l’étoffe est plongée dans une barrique d’eau très chaude.
Admirez le résultat !